Amiante dans les écoles : la mobilisation s'accentue - 24/10/2018

Si le sujet n’est nouveau, le problème de l’amiante dans les établissements scolaires fait de plus en plus parler de lui. L’État est de plus en plus souvent montré du doigt pour son absence de mesures efficaces dans la lutte contre ce fléau sanitaire qui menace élèves, corps enseignants et personnel d’encadrement.

La contestation se fait plus forte

Depuis plusieurs mois, différents établissements scolaires ont été l’objet d’incidents impliquant des matériaux amiantés. Le cas le plus emblématique est celui du Lycée Georges-Brassens à Villeneuve-le-Roi (94). Dans cet établissement, des faux plafonds se sont effondrés il y a quelques mois, entrainant une forte émission de fibres d’amiante cancérogènes. Le lycée a été évacué et des travaux ont bien été réalisés afin de sécuriser les salles de classe. Pour autant, tout l’amiante n’a pas été retiré laissant planer la menace d’un nouvel incident. Devant la passivité de l’Administration a traité le problème, certains enseignants ont récemment exercé leur droit de retrait. Une action collective a aussi été engagée avec l’organisation d’une manifestation à Paris, le 12 octobre dernier. Elle a rassemblé environ un millier d’enseignants, d’élèves mais aussi d’association.

Des risques non diagnostiqués

L’ANDEVA (Association nationale de défense des victimes de l’amiante) qui soutient ce mouvement de contestation relaie souvent le laxisme dont fait preuve l’État en matière de prévention du risque amiante dans les établissements scolaires. Selon l’association, plus de quinze mille écoles primaires et maternelles n’auraient pas fait l’objet d’un diagnostic amiante. Sols, faux plafonds, le risque est pourtant partout présent dans la plupart de ces établissements construits avant 19997, date d’interdiction d’usage de l’amiante. Il importe donc que l’État prenne enfin ses responsabilités dans ce dossier dont les enjeux sanitaires sont colossaux !